Anecdotes diverses et historiques
Publié le 15/06/2010 à 16:45 par geneapope
Mutzig, Alsace, au 17ème siècle.
Durant la guerre de 30 ans, Elisabeth GEBLINGER, épouse de Jean RUEPP, met au monde à Mutzig, le 25/11/1640, des quadruplés, 2 garçons et 2 filles : Marie, Jean, Jacques (décédé 10 jours après, le 05 décembre) et Catherine.
L'année suivante, elle met au monde des jumeaux : Laurent et Thibaut.
Une fécondité tout de même assez exceptionnelle, vous en conviendrez !
Publié le 07/01/2010 à 20:39 par geneapope
(Article tiré de la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes)
Voici un trait de gentillesse du roi François 1er, qui mérite d'être signalé aux curieux, d'autant que les historiens n'en ont pas parlé, et qu'au demeurant il montre mieux que ne font les pompeux discours comment ce vigoureux Valois savait bailler une estocade. L'anecdote nous est garantie par un vieux serviteur de la maison du roi, qui l'a consignée dans un livre destiné à François 1er lui-même. Ce livre, qui fait partie des Mss. de la bibliothèque royale, est singulier entre plusieurs, moins à cause des histoires qu'il renferme, que, parce qu'ayant été composé par un courtisan pour le roi son maître, cependant l'offre en a été gratuite et désintéressée. Du moins c'est ce que l'auteur se plaît à affirmer dans ce quatrain dédicatoire :
Vostre loyal serviteur, et subget
Obéissant, vous envoye ce get,
Dont nul avoir il ne quiert ne pourchasse
Fors ung petit de vostre bonne grace.
Le bonhomme s'appelait Nicole Sala. Il avait été varlet de Louis XI et de Charles VIII, panetier du dauphin Orland, maître d'hôtel de Louis XII. François 1er, à son avènement, l'ayant trouvé vieux et caduc, lui donna sa retraite et l'envoya finit tranquillement ses jours dans son hôtel de l'Antiquaille à Lyon. En reconnaissance de ce bienfait, Nicole Sala, qui était quelque peu clerc, s'avisa de composer,
malgré la goutte et la colicque, un livre qui pût servir ensemble à l'amusement et à la glorification de son jeune souverain. Il a choisi pour thème
les Hardiesses des grands rois et empereurs. A l'exemple des beaux écrivains de son jeune temps, il prend son début dans une apparition fantastique. Quatre divines pucelles viennent s'ébattre et deviser sous son toit. On arriva à parler du
beau François, de ses gestes à Marignan. Sur ce sujet les demoiselles sont intarissables. Les vers (car elles parlent en vers) leur pullulent à la bouche pour vous délayer les moindres détails dans le plus de mots possible. C'est l'amplification des on-dit du jour. L'une vante l'intrépidité du roi qui lui a fait endosser son armure fleurdelisée pour être mieux connu de tous, l'autre raconte avec quelle dextérité il s'est débarrassé par trois coups de taille de sept Suisses qui l'entouraient à un moment. Une autre lui met dans la bouche un discours semblable à celui qu'au dire de quelques-uns, le roi Philippe-Auguste tint avant la journée de Bouvines :
... Chevaliers et sergens,
Escoutez tout ce que je vouldray dire.
Si vous voyez qu'il y ait à redire
Dessus mon corps ce jour en la bataille,
Et que l'estoc de mon espée et taille
Ni ma destre n'employe son debvoir,
Si vous pouvez cecy apparcevoir,
La coronne me soit du chief ostée
Et à aultre plus digne présentée, etc.
Suivent les louanges de Louise de Savoie, toujours inséparables de celles de son fils dans les panégyriques de ce temps-là. Après quoi Nicole Sala est mis en demeure par ses visiteuses, de raconter quelque chose à son tour. Il accepte volontiers la partie, mais en narrateur impitoyable, car ayant commencé son récit par le combat de David et de Goliath, il le continue en suivant l'ordre des temps, jusqu'à l'action qu'on va lire, laquelle eut lieu le 26 mai 1515.
Il y a toute apparence que le beau Ms. de la bibliothèque royale fut exécuté cette année même 1415 et que Nicole Sala le tint prêt pour l'offrir au roi lorsqu'il reviendrait de la guerre d'Italie. C'est ce qu'on peut inférer, tant de la composition du livre, que du frontispice en miniature dont il est orné. On y voit le quai de l'archevêché de Lyon et l'église Saint-Jean; derrière s'élève la montagne de Fourvières; Notre-Dame au sommet, sur la croupe, l'hôtel de l'Antiquaille. Le roi s'achemine vers cette résidence, et Nicole Sala qui est venu à sa rencontre, lui fait à genoux l'hommage de son livre.
Laissons-le raconter lui-même celle de toutes ses histoires qui dut causer le plus de plaisir au roi :
Ce fut ou temps que le beau roy François fit le mariage du gentil duc de Loraine et de mademoiselle Regnée de Bourbon. En ces nopces il ne vous fault demander quelle compaignie y fut, car je vous peux bien dire qu'elle pouvoit estre comparée aux assemblées qui jadis se soulloient faire en l'hostel du bon roy Artus; car tant y eut à celle foiz de princes, princesses, dames et demoiselles, chevaliers et gentilz hommes, que tout le chasteau d'Amboise en fut plain.
Le roy qui sans cesser ne faisoit de pencer comment il pourroit de jour en jour donner plaisir à celle belle compaignie, s'adviza entre aultres passe-temps, qu'il envoiroit ses veneurs en la forest d'Amboise pour illec trouver le moyen de prendre, à force de cordes, quelque vert sanglier de quatre ans, et le luy amener tout vif. Ce qu'il commenda fut fait; car ung tel comme il avoit devisé fut prins et mis dedans ung grant coffre fait de groz barreaux de chesne, bien bendé de fer, propice à ce mestier; et après avoir le trappon du coffre bien fermé, mis fut sus ung char et trainé jusques dans la court dudict chasteau. Le roy qui moult désiroit de en ce lieu le combatre corps à corps devant les dames, en fut destourné par les prières de la royne et de madame la régente sa mère : si s'en souffrit pour amour d'elles, et se pensa alors qu'il feroit attacher des fantosmes à cordes au milieu d'icelle court, pour veoir comme celle furieuse beste les assauldroit de prime veue. Sa bauge estoit faicte à ung coin, toute couverte de branches et feuilles.
Or y avoit à l'environ la cour du chasteau, galleries basses et haultes, et quatre viz (nb : escaliers)
par où on entroit et montoit aux galeries. Tous ces passages estoient très bien bouchez de groz bahuz, coffres et aultres choses pour empescher le sanglier d'entrer ès galleries, lesquelles estoient tant pleines de gens que les ungs montoient sus les aultres. Le roy qui s'estoit mis sus la gallerie entre le portail et les chambres de la royne, qui estoient presque devant le puis, devisant avecques ses gentilz hommes, attendoit que les dames fussent acoustrées et aranchées pour veoir à leur aise, et quant temps seroit de commander que la trappe fut haulcée, et getter le sanglier hors pour veoir ses escarmouches.
Le roy doncques voiant son point, fait signe à ceulx qui la charge avoient, de haulcer le trappon pour faire ouverture à la maulvaise beste : ce fut tost fait. Si en sortit hors très furieusement le sanglier héricé et tarquetant ses marteaulx, (nb : faisant claquer ses défenses)
qui sembloit que ce fussent orfèvres. Aux fantosmes s'en vint de course, et à sa grant dent les commença à desirer, et les faisoit tournoyer cà et là autour des cordes, qu'il sembloit que ce fussent joueurs de soupplesse. Celle maulvaise beste s'amusa ung temps après ces fantosmes. Ceulx qui estoient aux galleries basses la arauldoient, (nb : lui criaient après)
et il revenoit à eulx de cource; mais il ne pouvoit saillir si hault. Il alloit tournoyant tout autour, une foiz le trot, aultrefoiz le cours, et tant vira par léans qu'il vit à l'entrée de la vis qui estoit auprès du portail une brèche mal taudissée, par où il luy fut bien advis qu'il passeroit. Si vint heurter d'un granz zelant (nb : eslan = élan)
à celle entrée, si fort qu'il renversa les deux coffres qui le passage estoupoient tellement qu'il entre ès premières galleries.
Il ne fault demander si ceulx furent espouvantez qui léans estoient. Ilz se essaient de reculer, mais ilz ne peuvent pour la presse qui y estoit si grande. Les ungs se prindrent à monter sur l'accoudouer des galleries et embrassoient les piliers pour se gecter en la court, si besoing eust esté. Et ne se fault point esmerveiller si l'on y devoit avoir peur, car ils n'avoient nulz bastons propices à eulz deffendre d'une si cruelle beste; avecques ce que l'ung eust empesché l'autre.
Toutesfoiz le sanglier ne vint point à eulz, ains s'en va monter le vis dudict portail. Si prent son chemin droit où estoit le roy, lequel se fut bien gecté dedans la chambre de la royne s'il luy eust pleu; mais il ne daigna, ains fil reculer à son doz tous ceulx qui en sa compaignie estoient, et voulut attendre le sanglier tout seul pour voir qu'il voudra faire; mais ce fut par une aussi grande asseurance comme s'il eust veu venir à luy une demoiselle.
Ne demandez pas en quelle fréeur fut lors la royne et madame la régente, voire toute la compaignie, qui en tel péril véoient le roy. Nul n'ozoit passer son commandement de se mectre entre deux, combien que cinq ou six de ses gentilz hommes le voulsissent faire; mais il ne le souffrit.
Le sanglier d'entrée venoit à luy tout le pas. Le roy qui jamais n'estoit sans une bonne forte espée tranchant et poignant ceinte à son costé, y mit la main, si la tire. Quant le sanglier se voit approuché de luy environ la longueur de deux toises, si s'empeint de grant viveté pour luy cuyder donner de sa dent parmy la cuisse et luy faire plaie mortelle. Mais le roy qui est hardi et assuré, desmerche ung demy pas et de celle bonne espée qu'il tint au poing, luy donne de poincte en l'escu (nb : le poitrail)
par une si grant force qu'il la luy passa tout au travers du corps.
Le sanglier se voiant atainct laissa le roy et s'en va descendre par l'aultre vis qui estoit devant le puis, et marcha dedans la court environ cinq ou six pas, puis tomba mort. Vous ne sçauriez pas croire la joye que la royne et Madame eurent quant elles virent le roy eschappé de ce péril.
Soyez seures, mesdames, que de toutes les contenances hardies que je vis oncques, ce fut celle du gentil roy François; et ce que je vous ay dit, je vie à l'ueil; et ne croy point que oncques hardiesse de roy fut plus gaillardement esprouvée que celle fut.
Ref. : Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 1840-1841, 1ère série, t.2.
Image : http://www.chateaux-valdeloire.com/Amboise.html
Publié le 21/12/2009 à 19:36 par geneapope
S'est-on jamais demandé avec quelle vitesse volaient les mouches ?
Problème existentiel important s'il en est ....!
Un physiologiste russe s'est livré à ce sujet, en 1894, à de sérieux calculs, et il est arrivé, en comptant que ses ailes battaient trois cent trente fois par seconde, à établir qu'une mouche peut faire un kilomètre à la minute : c'est une vitesse importante !
En volant toujours droit devant elle sans s'arrêter, une mouche ferait donc le tour du monde en moins de vingt-huit jours.
On se sent mieux si l'on sait cela.....
Publié le 21/12/2009 à 19:17 par geneapope
Le shah Shahabaham XXVII ordonna un beau matin à son premier ministre de faire le recensement de tous les imbéciles de son empire, et d'en dresser la liste exacte.
Le vizir se mit à l'ouvrage, et, en tête de la liste, qui était fort longue, il plaça le nom de son souverain.
Celui-ci était de bonne humeur et se contenta de demander au ministre ce qui lui valait ce grand honneur.
- Sire, répondit celui-ci, je vous ai mis sur la liste parce qu'il y a à peine deux jours vous avez confié des sommes importantes, sous prétexte d'achats de chevaux, à des individus inconnus et qui ne reviendront jamais.
- Ah ! tu crois ? Et s'ils reviennent ?
- Alors j'effacerai votre nom et je placerai le leur en tête de liste.
cqfd
Publié le 21/12/2009 à 18:43 par geneapope
Les Espagnols ont toujours mis un singulier orgueil à posséder des noms si longs que nul ne saurait prononcer sans reprendre plusieurs fois haleine.
Il paraît difficile de mieux réussir ce sport national qu'un ancien gouverneur de Madrid. Ce digne hidalgo se nommait en effet :
Don José Angel Mena bol Barco y Gaysso de los Cobos Pando Tellez Giron Godinez de Paz, duc de Tamanes.
Au temps où l'on payait encore des droits de péage dans la péninsule ibérique, il était d'usage de réclamer aux passants quatre maravédis pour chaque partie de leur nom... ce qui constituait une sorte d'impôt somptuaire.
Pourquoi le gouvernement espagnol ne rétablit-il pas cet impôt ?
Le Trésor public serait vite rempli !
Publié le 21/12/2009 à 18:21 par geneapope
Il y avait en 1829, à Bordeaux, une rue des Truies, dont les habitants demandèrent par pétition le changement de nom.
Cette pétition portait les signatures de GROUIN, veuve GORET, Etienne PORCHERET, Jean BONNEAU, etc.
L'archiviste de l'époque reçut le document et écrivit au dos :
Jean BONNEAU, PORCHERET,
GROUIN, veuve GORET,
Sur ce nom qui tant vous ennuie
N'allez point passez le torchon,
Habituez-vous à la truie,
Puisque vous tenez du cochon.
......
Mais satisfaction fut tout de même donnée aux pétitionnaires !
Publié le 21/12/2009 à 17:36 par geneapope
Les tsars, au 19ème siècle, avaient besoin d'une expansion en Asie centrale, surtout pour obtenir des débouchés pour le commerce. Mais il fallait soumettre les populations locales.
Le général Michaël SKOBELEFF (1841-1882) fut l'un des grands artisans de cette conquête.
Le
général blanc travaillait un soir dans sa tente, près du Danube ou d'un étang. Une bombe turque vient tomber droit au seuil de sa tente. Skobeleff a le temps de voir le soldat, placé en faction à cet endroit, se baisser, prendre la bombe et la jeter flegmatiquement dans l'eau.
Le général se lève, va droit au soldat et lui dit :
- Tu sais que tu m'as sauvé la vie, toi ?
- J'ai fait de mon mieux, mon général !
- Eh bien ! qu'est-ce que tu veux pour cela ? La croix de Saint-Georges ou cent roubles ?
Le factionnaire était un soldat juif; il réfléchit un moment, puis dit à Skobeleff :
- Qu'est-ce que ça vaut la croix de Saint-Georges ?
- Comment, ce que çà vaut ? Cela ne vaut rien du tout; cela vaut cinq roubles, mais il y a de l'honneur.
- Hé bien ! mon général, dit froidement le soldat, si c'est comme çà, donnez-moi quatre-vingt-quinze roubles et la croix de Saint-Georges.
Publié le 21/12/2009 à 16:23 par geneapope
Le tombeau de Fifi
En 1892 ou 1893, le Musée de Cluny s'enrichissait d'un objet artistique qui n'a sans doute pas son pareil.
Le don en a été fait par un collectionneur : M. le docteur Molloy.
Ce bibelot est le tombeau d'un serin qu'aimait beaucoup Madame DUBARRY ! Ce petit monument, bon à mettre sur une étagère, se compose d'un socle droit supportant une pyramide. Contre cette pyramide s'appuie une allégorie qui rappelle les circonstances dans lesquelles mourut l'oiseau : la cage ayant été ouverte, le serin de la favorite s'envola et alla se briser le bec contre la fenêtre.
Une inscription en vers - qu'on attribue à Dorat s'il vous plaît - rappelle cette fin tragique.
Fifi, c'est le nom de ce célèbre serin, était né le 3 mai 1767. Il mourut le 7 avril 1772. Son tombeau serait l'oeuvre du sculpteur Clodion.
Publié le 21/12/2009 à 15:59 par geneapope
Les bienfaits du grenadier
Un grenadier unique pourrait suffire à meubler une pharmacie.
Qu'on en juge par ce sommaire :
Avec la fleur non épanouie, séchée à l'ombre, nommée
balaustee, on prépare des breuvages excellents contre la diarrhée et des gargarismes astringents précieux contre le relâchement de la luette et divers maux de gorge.
Avec l'enveloppe du fruit, baptisée
malicorium, on confectionne une lotion tonique à recommander aux mères pour la toilette intime des bébés dont l'intestin franchit les bornes naturelles normales.
De l'écorce jaune détachée de la racine, on extrait le plus puissant des vermifuges connus, la
pelletilvine.
Enfin - ceci n'est plus de la médecine, mais de la cuisine religieuse - dans le bois du grenadier, les Juifs orthodoxes taillent la broche destinée à rôtir l'agneau pascal.
Publié le 21/12/2009 à 15:47 par geneapope
L'oxygène
On sait que l'oxygène est le corps comburant par excellence. On peut avec ce gaz faire de très jolies expériences.
Tout d'abord, il faut le préparer. Rien de bien difficile : une carafe en verre, très épaisse, une bouteille, un vase, une tubulure en verre, une moitié de pelure d'orange, voilà nos ustensiles de laboratoire constitués.
La disposition à adopter, très simple, est suffisamment indiquée sur notre figure pour nous éviter d'entrer dans le longues explications. La moitié d'orange sert de
têt, elle est destinée à permettre l'introduction du tube dans la bouteille renversée et le maintenir de cette manière en équilibre.
On achète du bioxyde de manganèse, dont le prix est insignifiant, on le réduit en poudre et on le verse dans la carafe qu'il ne faut remplir au-delà des deux tiers. Le feu du fourneau ne doit pas être trop poussé au commencement de l'opération, afin que la masse puisse s'échauffer progressivement; peu à peu on enlève le foyer et bientôt se dégagent des vapeurs qui sont de l'oxygène, lequel vient se loger dans le fond de la bouteille. On le garde soit dans ce récipient, soit dans un bocal plus grand.
Une bougie, une allumette, qui viennent d'être éteintes se rallument instantanément en les plongeant dans l'oxygène. Un fil de fer, au bout duquel on a mis un morceau d'amadou en ignition, prend feu au contact du gaz, pareillement un morceau de soufre enflammé.
Le magnésium et le phosphore, enflammés, projettent une lueur si vive que l'oeil peut à peine en soutenir l'éclat.
Comme renseignement, disons qu'un kilogramme de bioxyde de manganèse produit 122 grammes d'oxygène, volume suffisant pour réaliser des expériences de quelque durée.