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geneapope
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Histoire générale et locale, anecdotes, poèmes, recettes de cuisine... et divers.
Catégorie :
Blog Société
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12.05.2008
Dernière mise à jour :
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Anecdotes diverses et historiques

Claude ROUGET, "l'homme-tronc" de Void.

Publié le 17/09/2008 à 12:00 par geneapope
Claude ROUGET, "l'homme-tronc" de Void.
Claude ROUGET, "l'homme-tronc" de Void.
(image : site web http://www.likhom.com - La maison du Chapitre)

La petite commune de Void (aujourd'hui Void-Vacon, Meuse) abrita au 19ème siècle un individu pour le moins étonnant, en la personne du sieur Claude ROUGET.

Il était cul-de-jatte, un état déjà sans doute difficile à vivre, mais, nous l'allons voir, pas un cul-de-jatte comme les autres.

L'existence de cet homme était un phénomène ! Né vers 1745, il éprouva dès le plus jeune âge "une compression graduée longtemps continue, à partir du cartilage xiphoïde", ce qui aboutira à un état extraordinaire : l'abdomen collé à l'épine du dos, les extrémités inférieures atrophiées, et... l'anus oblitéré et clos.

Le pylore, les intestins, le foie, la rate, les reins, la vessie, le pancréas, les glandes du mésentène, et tous les organes qui servent aux secrétions "ont éprouvé un tel affaiblissement qu'ils semblent n'avoir jamais existé."
De plus "les glandes de l'estomac pompent une légère portion du chyle délayé par les sucs salivaires et gastriques; mais une demi-heure après avoir mangé, il rejette les aliments par la bouche avec aisance."

Qu'on imagine la situation de ce pauvre homme !

Pourtant Claude Rouget, dans son malheur, avait provoqué de l'intérêt pour sa personne chez un important personnage.
En effet, le roi de Bavière qui passait paraît-il régulièrement par Void, s'informait de l'étonnant personnage. Un peu avant la Révolution, le monarque avait fait construire, à ses frais, le petit chariot en forme de couchette qui était le domicile permanent de Rouget, la nuit et le jour.
A chacun de ses passages, ce roi lui faisait remettre une petite somme d'argent. En décembre 1809, par exemple, "Sa Majesté se l'est fait amener et lui a donné 72 francs."
Claude Rouget avait alors 64 ans, et semblait être au mieux, si l'on peut dire, au vu de son état.

On disait de lui "qu'il mange fréquemment, jouit d'une bonne santé, a le son de voix agréable, une tête ordinaire, assez de barbe, et s'est habitué à rester dans son chariot exposé à l'air les trois quarts de l'année."

Comme quoi l'existence humaine a cette particularité d'avoir la vie bien chevillée au corps, même comme celui d'un personnage comme Claude Rouget, quelque puissent être parfois les aléas physiques et les infirmités.
Nous devrions nous en souvenir pour relativiser quelque peu nos soucis quotidiens.

Les sorcières de Marmande.

Publié le 17/09/2008 à 12:00 par geneapope
Les sorcières de Marmande.
Les sorcières de Marmande.
Procès de sorcellerie au 15ème siècle.
(image : http://www.quigif.com)

En 1453, à Marmande (Lot-et-Garonne), si l'on était une femme, il n'était pas bon de se voir accusée de sorcellerie. Les habitants ne faisaient pas dans la dentelle... on exécutait et torturait sans même entreprendre un procès.
Voici l'histoire de plusieurs femmes à qui cela est arrivé, à cause du laxisme de deux des consuls de la ville.

La ville de Marmande se situe entre Bordeaux et Toulouse, non loin d'Agen.
Deux consuls de cette ville, par leur faiblesse et leur couardise, ont laissé s'accomplir sous leurs yeux, en cette année 1453, des actes de férocité populaire, trop connus alors. Il s'agit de Jehan de Sompère et Jehan de Guinhon, marchands, et deux des huit consuls de la cité.

Cette année-là, une épidémie exerçait ses ravages à Marmande. Le peuple, incapable d'attribuer à des causes naturelles le fléau qui le frappait, devait, comme toujours, en chercher de surnaturelles. Dans ces sortes de cas, la meilleure ou la seule explication possible, était que le mal était dû à quelque art diabolique. Quand les idées de sorcellerie étaient dans les têtes, on se doute des agissements qui pouvaient s'ensuivre à la moindre occasion.

Les choses en étaient là, à Marmande, quand un habitant de la ville, Gaubert Chamfré, vint trouver ces deux consuls et leur dit en substance :

"Messeigneurs les Consuls, il y a ung homme en ma maison qui vient de l'Armagnac, qui dit qu'il y a une femme sorcière prinse (prise, prisonnière), laquelle accuse et dit que Jehanne CANAY est sorcière : et pour ce advisez-y !"

Il n'en fallut pas plus pour mettre le feu aux poudres ! Les deux consuls sus-nommés, avec le bailli (officier commandant pour le roi dans la ville), se rendent au lieu où se trouvait ladite Jehanne CANAY, l'arrêtent et l'emmènent en prison. Sur le chemin, les gens se mettent aux fenêtres et devant leurs portes, et demandent ce dont il s'agit, et on leur répond que l'on vient d'arrêter une sorcière.
Au fur et à mesure qu'ils traversent la cité, les esprits populaires se lèvent, s'enflamment, et on signale au bailli et aux deux consuls qu'il y a d'autres sorcières dans ces murs, et qu'il faut également les arrêter. Ils enferment leur prisonnière et, comme il faisait déjà nuit, ils regagnent leurs maisons, sans rien faire d'autre à cet égard, malgré l'émotion du peuple.

Voyant cela, un rassemblement se forme, en pleine nuit, contenant au moins deux cent personnes. Après avoir délibéré, ils décident de se scinder en deux groupes, chacun conduit par un chef désigné sur le champ. Ils prennent ainsi 10 ou 11 femmes, qu'ils enferment dans la prison municipale avec la première.
Ces habitants, toujours dans la nuit, vont alors trouver les deux consuls pour les informer, et leur demander ce qu'on devait faire de ces femmes, disant qu'elles étaient toutes des sorcières. Les consuls ne savent trop que faire, et ne prennent aucune décision.
Il fut décédé qu'on les garderait dans la prison jusqu'au lendemain, et on enjoint aux consuls d'arrêter aussi, au plus tôt, une autre femme, nommée Péronne de BENVILLE, accusée elle aussi de sorcellerie par cette vindicte populaire, et de faire sonner une cloche afin d'assembler les habitants de la ville et de décider du sort de toutes ces accusées. Cette Péronne étant la marraine de l'un des deux consuls, ceux-ci demandent qu'elle ne fut point arrêtée.

La nuit se passe. Au matin, au son de la cloche, et contre l'avis des consuls, on arrête ladite Péronne, et les habitants se rassemblent au Prieuré de la ville. Sans entendre les femmes, on décide de les mettre "à la question" (la torture) puis de les brûler vives.
Sous la torture, une nommée Cachète, une autre nommée Franque JOFFRE, et une autre nommée LANGUAIRANDE, confessent qu'elles sont sorcières et "qu'elles avoient usé de l'art de sorcerie, et fait mourir plusieurs enfans."
Les deux consuls finissent par opiner quand on leur demande de brûler ces trois femmes, ce qui fut aussitôt fait !

Bien qu'elles aient "avoué" sous la question, le bailli ne veut pas condamner Jehanne CANAY et Péronne de BENVILLE, mais les habitants révoltés, qui ne sont pas d'accord, en viennent aux voies de faits, et menacent de tuer le bailli, s'emparent des deux femmes et les brûlent sur le champ, malgré l'intervention (pas très virulente !) des deux consuls. Une nommée BEULAIGNE et une nommée CONDON sont tellement torturées qu'elles en meurent un ou deux jours plus tard. Les autres femmes (4 ou 5) sont finalement relaxées et laissées en vie.

Quelques temps plus tard, à cause de leur faiblesse et de leur laxisme, les deux consuls sont accusés d'avoir laissé trop faire le peuple, "sans y observer aucun ordre de droit",et sont appelés à comparaître devant le sénéchal d'Agenoys, à la requête du procureur de la sénéchaussée, leurs biens inventoriés et mis sous séquestre.
Quelle fut la punition ? Nous l'ignorons. On ne sait ce qu'il advint d'eux, jusqu'à l'obtention, en 1457, d'une lettre de rémission leur accordant la grâce du roi.

Le fait s'était passé en 1453, date qui concorde avec le recouvrement de la Guyenne au royaume. Le rétablissement de l'autorité royale, dans cette province, s'annonçait donc par une plus ferme application des règles de justice, puisque deux magistrats municipaux eurent à répondre devant elle de la faute grave d'avoir été, dans un moment critique, si fort en-dessous de leurs devoirs.

Et la lettre de rémission qu'ils obtinrent, précise qu'on aurait rigoureusement procédé contre eux et leurs biens, "se (si) nostre grâce et miséricorde ne leur estoit sur ce impartiz."
Autrement, leur comportement serait probablement "passé à l'as" !

Quant aux femmes en question?... probablement des pauvres malheureuses qui étaient sans doute loin de s'être livrées à des pratiques de sorcellerie, et victimes de rancoeurs et de vengeances personnelles et populaires.
Il était si vite fait de se faire accuser de sorcellerie en ces temps-là !


La Tour du bourreau, à Strasbourg.

Publié le 25/08/2008 à 12:00 par geneapope
La Tour du bourreau, à Strasbourg.
(photographie tirée du site : www.tourisme-alsace.com/)

Nous découvrons le classique tableau des quatre tours des Ponts-Couverts. Au pied des tours centrales se devinent les bastions qui abritaient les batteries de canons. Le visage même de ces tours a bien changé. A l'origine elles ne portaient pas de toit, mais se terminaient en plate-forme dont les rambardes étaient crénelées, comptant quatre merlons sur chaque face. Elles seront progressivement transformées en prison et le resteront jusqu'à la construction en 1823 de la maison de force de la rue du Fil qui vient d'être rasée en 1992-1993.

Si on parle de "Ponts-Couverts", c'est que les ponts entre nos trois tours étaient effectivement couverts par de lourdes toitures. Dans la chronique de Bühler, nous lisons : "En l'année 1468, on commença et on acheva la construction des ponts près des tours qu'on nomme aujourd'hui les Ponts-Couverts.

Sur la gauche une quatrième tour a disparu au milieu du XVIe siècle, c'était la tour du Diable. Les soubassements furent réutilisés, on enterra là des canons qui pouvaient prendre sous leur feu les barques à l'entrée de la ville. Des travaux de défense furent encore entrepris en 1567 sous la conduite de l'illustre architecte militaire Daniel Specklin. On était alors dans l'angoisse, le roi de France Henri II risquait de mettre le siège à la ville.

La dernière tour à gauche a plutôt mauvaise réputation. Surnommée la tour du Bourreau, le Henckerturm, elle gardait l'accès à la rue de la Fontaine devenue depuis la rue Seyboth. Elle était aussi surnommée Bickergasse, un terme encore utilisé en Allemagne pour désigner le dieu guerrier Wotan. Avait-on voulu donner au bourreau un surnom si terrifiant ? L'exécuteur des hautes oeuvres avait sa demeure dans cette rue connue pour être mal fâmée. On la surnomma d'ailleurs au XVIIIe siècle rue du Bourreau, puis rue du Glaive, avant de la baptiser rue Ca ira, rue des Pénitents, etc.

Quant à la tour, on parle dès 1286 du Henckers Turm, puis du Stockhus du nom d'un instrument de torture souvent utilisé. C'est un appareil en bois, sorte d'étau, dans lequel on serrait les pieds des condamnés. Puis on parlera de la tour des Chaînes pour rappeler les malheureux jetés aux fers, la tour des Galériens qui était un rappel de ceux qui attendaient ici avant d'être envoyés aux galères du roi pour y ramer. Ce n'est que depuis 1834 que la tour a perdu ses pensionnaires.

La prévarication existait malheureusement tout autant hier qu'aujourd'hui. Mais, hier, les punitions étaient à la hauteur de l'injustice ! Ainsi en 1565, l'exécuteur des hautes oeuvres de la ville de Strasbourg, Sébastien ROSENKRANTZ, originaire de Soleure, fut exécuté pour avoir abrité dans sa maison une bande de fieffés coquins auxquels il indiquait les mauvais coups à faire.
Sa concubine, au courant du manège, fut fouettée en public et expulsée de la ville avec interdiction d'y remettre les pieds. Force est d'ailleurs d'avouer que les exécutions capitales étaient nombreuses en ces temps-là. En 1613, il y eut 16 exécutions, tant par pendaison que par décollation après l'usage courant de la torture.
Un petit document du XVIIe siècle nous livre un catalogue de ces tortures pratiquées par le bourreau : "Son office est de pilorier les criminels et malfaiteurs, les mettre au carquan, les fustiger ou rafreschir les épaules avec un éventail de bouleau, les fleurdeliser, essoreiller, les gesner ou torturer, ou leur donner la geine, la torture ou la question, les pendre haut et court, les brancher, les noyer sur un noyer, les faire danser sous la corde, leur donner le moine par le col, les faire regarder par une fenestre de corde, les estrangler, qui est la sauce : leur trancher la teste, les décapiter, décoller, ou faire cardinaux en Grève, accourcir d'un demi-pied : rouër, tenailler, trainer sur une claye, escarteler, tirer à quatre chevaux, couper le poing, brusler, brusler vif, brusler à petit feu, enfumer, exposer aux bestes, estrapader ou leur donner l'estrapade, les empaler, griller ou rostir sur un gril comme fut Sainct-Laurent, escorcher vif, comme Sainct-Barthélémi, lapider comme Sainct-Etienne, crucifier..." Un terrifiant programme qui fait froid dans le dos et malgré cela les crimes et délits ne connurent pas de répit !

(extrait de "Les petits secrets du vieux Strasbourg", de Guy Trendel et Robert Warter, ed. Coprur)

Wolfgang Schoetterlin, ancêtre prolixte.

Publié le 25/08/2008 à 12:00 par geneapope
Wolfgang Schoetterlin, ancêtre prolixte.
(Place du Marché-aux-cochons-de-lait, à Strasbourg, près de la cathédrale. Gravure tirée du même ouvrage)

Voici une anecdote retranscrite à partir du recueil "Les petits secrets du vieux Strasbourg", de Guy Trendel et Robert Warter (ed. Coprur).
Elle est assez savoureuse !

"Un homme, deux femmes, 238 descendants.
......
A l'angle du Ferkelmarkt et du Nouveau-Marché-aux-Poissons (nb : près de la place du Marché-aux-cochons-de-lait, à Strasbourg, près de la cathédrale) se dressait la maison d'un Strasbourgeois célèbre : Wolfgang SCHOETTERLIN. Il mourut le 10 octobre 1612, à l'âge de 91 ans, comme Altammeister. Il avait été nommé sept fois à la charge d'Ammeister. Lors des réunions des conseils, il avait l'habitude de prendre place à côté du greffier et souvent les conseillers lui demandaient conseil.
Il est vrai que grâce à son âge avancé il connaissait souvent les jugements rendus dans des cas analogues, c'est pourquoi il fut surnommé "le procès-verbal vivant".
Marié à deux reprises, il eut dix-sept enfants qui donnèrent naissance à 108 petits-enfants et 111 arrière-petits-enfants. Quatre-vingt-dix-sept de ses descendants quittèrent ce bas monde avant le décès de notre patriarche.
Il est évident que beaucoup de personnes cherchèrent à connaître les règles de vie de notre homme. Le chroniqueur Bucheler affirme qu'il ne buvait pas la moindre goutte d'alcool; c'était en somme un personnage sortant de l'ordinaire tant il était courant que les hommes boivent."

Renseignements complémentaires : il est né en 1521 julien à Willstaett, Baden, Allemagne, et exerçait la profession de négociant de bois à Strasbourg. L'une de ses épouses se nommait Barbe REIF.

Il serait sans doute amusant d'établir la généalogie de cet homme, qui doit avoir des ramifications importantes.
Sans doute beaucoup de Strasbourgeois le trouveraient dans leur arbre généalogique.